C’est dans un traité publié à Amsterdam en 1622 qu’est mentionné pour la première fois la recette d’une eau-de-vie de genièvre…
Le développement de la distillation en Hollande favorise le succès de cette boisson, appelée par la suite « genever ».
De retour au pays après la guerre de Trente Ans (1618-1648), les soldats anglais qui s’étaient battus en Hollande réclament cet alcool auquel ils avaient pris goût, et qui sera rebaptisé « gin« .
En 1688, le Hollandais Guillaume III d’Orange succède au roi d’Angleterre Jacques II dont il a épousé la fille.
Protestant, il interdit les produits en provenance de pays catholiques comme la France, et favorise ainsi la production locale du gin.
De surcroît, il augmente les taxes sur la bière, ce qui fait du gin la boisson la moins chère.
Sa consommation excessive devient un véritable fléau national en Angleterre et ce, pendant de longues décennies.
De nos jours, la production du gin reste localisée principalement en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis.
Il existe plusieurs procédés d’élaboration pour cette eau-de-vie de céréales (blé ou maïs et orge, etc.) : le gin ordinaire est simplement aromatisé avec un extrait de genièvre et d’autres aromates tandis que le London gin l’est par distillation avec des baies de genièvre et d’autres aromates (graines de cardamone, racines d’angélique, graines de coriandre, etc.).
Quant au Plymouth gin, il suit le même procédé d’élaboration que le London gin, mais il bénéficie d’une appellation d’origine contrôlée et ne peut donc être distillé que dans le port britannique auquel il doit son nom. Il est donc le seul dans ce cas-ci.